VENDREDI 31 MARS 2023

À 18H15

À PAS AVEUGLES

Dans des camps de concentration et d'extermination de la Seconde Guerre mondiale, une poignée de déportés ont risqué leur vie pour prendre des photos clandestines et tenter de documenter l'enfer que les nazis cachaient au monde. En arpentant les vestiges de ces camps, le cinéaste Christophe Cognet recompose les traces de ces hommes et femmes au courage inouï, pour exhumer les circonstances et les histoires de leurs photographies. Pas à pas, le film compose ainsi une archéologie des images comme actes de sédition et puissance d'attestation.

 

 

Soirée en partenariat avec l'ONACVG

Rencontre avec le réalisateur Christophe Cognet

Christophe Cognet est un réalisateur et documentariste français, né à Marseille le .

Après des études de cinéma à l'université Sorbonne-Nouvelle,il s’oriente vers le cinéma et réalise des films proches de l’essai documentaire qui posent des réflexions sur le mécanisme de la création, ou sur le travail de la mémoire.

Depuis 1993, Christophe Cognet effectue des recherches sur les artistes peintres déportés dans les camps nazis. En 2004, avec L’Atelier de Boris, le cinéaste recueille au fil des mois le témoignage du peintre français Boris Taslitzky, résistant et déporté.

Puis en 2006, avec Quand nos yeux sont fermés, il compose une réflexion filmique sur la création aux limites de l’expérience humaine, autour des dessins réalisées clandestinement au camp de Buchenwald par des artistes déportés, une réflexion qui s’est accompagnée de la publication d’articles, d’ouvrages et de conférences sur ce sujet.

En , son film long-métrage Parce que j'étais peintre, écrit avec Jean Breschand et Pierre-François Moreau, sort en salles. "Il aura fallu dix ans à Christophe Cognet, à qui le cinéma fut révélé par Nuit et Brouillard d'Alain Resnais, pour réaliser Parce que j'étais peintre. Dix années d'un travail ardu et ardent pour livrer ce témoignage exceptionnel sur un art façonné dans l'enceinte aveugle des camps nazis". "Le cinéaste cherche à situer les récits dans leur entièreté, à saisir le contexte dans lequel Yehuda Bacon, José Fosty, Walter Spitzer et tous les autres, ont peint pendant leur captivité, ou bien des années plus tard. Loin de toute naïveté devant la confrontation du beau à l’horreur, le film fait acte, en lui-même, d’une forme de résistance face à la facilité par un travail cinématographique ténu et nécessaire, tout en sobriété.".