_______________Articles des stagiaires_______________



"Des Vents Contraires" de Jalil Lespert; l'article de Maya

 

 

Comment un homme qui ne s'occupe presque pas de ses enfants peut-il réagir à la disparition soudaine de sa femme? Le film "les vents contraires" nous montre un anti-héros incapable de faire son deuil. Paul Anderen, écrivain devant le dilemme de la page blanche, un homme qui a fui le cadre familial pour monter à la capitale, devant la détresse de la perte de sa femme, rentre chez lui, dans la maison de son père en Bretagne. Il retrouve ainsi les conflits, et une atmosphère de village, où chacun sait tout sur tout le monde. Il est confronté aux conséquences des ses actes, perdant l'anonymat des grandes villes. Des apparitions de la lumineuse Audrey Tautou ponctuent le film. On est profondément remué par les performances des enfants, et surtout celle du fils, qui grandit trop rapidement devant l’absence de sa mère et l'impuissance de son père déboussolé. Il nous attendrit avec son attitude envers sa sœur, farouche et protecteur. Lorsqu'enfin, la police retrouve le corps de sa femme, Paul Anderen peut libérer sa souffrance et accepter sa mort, faire son deuil et finalement, recommencer à vivre. C'est un film de problèmes banals, de souffrances ordinaires, et pourtant il nous touche au plus profond, peut-être parce que justement, on peut s'y retrouver.
                                                                                                                                                         Maya

 

Résumé "Des Vents Contraires" par Pierre

 

 
Lors de la disparition de sa femme, la vie de Paul Anderen et de ses deux enfants bascule. Ils sombrent dans la tristesse pendant une année. Puis Paul part vivre dans la maison de ses parents près de Saint-Malo où habite son frère qui lui propose de travailler dans son auto-école. Paul tente de reprendre pied dans la vie en ayant une courte relation avec une de ses élèves mais sa tentative est vaine. Ce n'est que lorsqu'il apprend que sa femme a été tuée par son ancien voisin qu'il se sent libéré et que sa vie peut enfin recommencer.                                                                                            
                                                                                                                                                         Pierre               

 

Un bel article de Manon sur "Des Vents Contraires" de Jalil Lespert

Le film "Des vents contraires” est un film très touchant C’est l’histoire d’un couple qui un matin se dispute. Le soir Sarah la femme de Paul ne rentre pas à la maison. La vie de Paul bascule subitement après cette disparition. Après 1 an de recherche, Paul décide de repartir avec ses deux enfants dans la ville où il a grandi, à Saint-Malo, son frère lui a proposé de travailler avec lui à l’auto école de la ville. Paul est rongé par le doute, il vit dans l’attente, l’attente de sa femme. Malgré l’enquête de la disparition de Sarah, ce film ne peut pas être classé dans le genre policier. L’enquête ne prend pas le premier plan du film. Elle est présente mais pas trop. Le sujet principal du film est plutôt comment Paul essaye de se donner une chance de recommencer sa vie.

Depuis la disparition de sa femme, il n’a plus d’inspiration pour écrire son nouveau Livre. Il essaye de fuir la capitale qui lui rappelle trop de souvenirs. Arrivé en Bretagne, l’opportunité du déménagement tourne vite mal. Lui qui n’a pas beaucoup l’habitude de s’occuper de ses enfants va devoir gérer le caractère difficile de son fils. Il y a dans le film de très belles scènes d’amour et de complicité qui s’installent entre lui et ses enfants. Il est harcelé par des coups de téléphone anonymes, tout le long du film on croit qu’il s’agit de sa femme. Il va devoir faire face aux remontrances de son frère; Ecouter les peines et les échecs d’un ancien alcoolique qui a tout perdu..  Sa femme, son travail, son permis... suite à un accident qui n’a pourtant causé aucun dégât. Il a des problèmes avec une jeune adolescente qui est en manque d’amour et qui est très attirée par lui. Il fait la rencontre De Samir le déménageur qui a envie de passer du temps avec son fils. Paul l’aide à enlever son fils dont la garde était confiée exclusivement à la mère. A la suite de ça, il rencontre des problèmes avec la police locale.

C’est seulement à la fin du film que les enquêteurs découvrent que Sarah est en fait morte... On comprend alors que les appels téléphoniques proviennent sans doute du meurtrier. Il y a une scène très émouvante lorsque Paul l’explique à ses enfants. Puis il y a une ellipse, on voit que maintenant ils ne vivent plus dans l’attente et dans le doute, la famille peut faire son deuil, retrouver la joie de vivre et aller de l’avant. Paul retrouve l’inspiration, il termine son livre et part à Paris pour le montrer à son éditeur.

 

Manon                                 
 

 

Voici la critique de Maya sur "Ma part du Gâteau", de Cédric Klapisch.

 

Le dernier film de Cédric Klapisch « Ma part du gâteau », nous montre avec talent une opposition entre deux mondes qui coexistent sans se côtoyer dans notre société actuelle : d'un côté, l'univers de Wall Street, de la bourse, est représenté par Steve le trader, interprété par Gilles Lellouche; de l'autre, avec les victimes des délocalisations, on admire Karin Viard dans le rôle de France, tout droit sortie du monde ouvrier. Dès les premiers plans on est submergé par ces deux univers, entre les chiffres du monde froid et pragmatique de la finance et un gâteau d'anniversaire qui nous plonge dans l'univers familial et joyeux des travailleurs. Lorsque l'intrigue est lancée, on est pris par des évènements simultanés dans ces deux mondes. Dans l'un il faut d'abord travailler pour soi et dans l'autre c'est la collectivité qui prime, sans laquelle on ne peut pas s'en sortir. Le film commence sur la tentative de suicide de France, suivie par la recherche d'un moyen de subsistance, ce qui va l'obliger à quitter ses enfants et se livrer à la capitale. Le décor est posé, et on assiste à une rencontre inattendue entre ces deux milieux, laquelle ne se fait pas sans heurts. En effet, le suspense est de mise dans les relations entre Steve et sa nouvelle femme de ménage montée à Paris après son licenciement. Une lumineuse Karin Viard, consciente de son statut, évolue dans un monde luxueux et y appose son empreinte avec subtilité. À ses cotés évolue un talentueux Gilles Lellouche qui nous interprète avec brio le lâche salaud de base qui se découvre humain. Son fils devient le trait d'union entre ces deux mondes, et France s'en servira pour faire prendre conscience à Steve du sens des réalités. Jamais l'histoire ne s'essouffle, quand le petit garçon dit ses quatre vérités à son père comme quand la femme de ménage joue les étrangères pour un dîner, on se régale des rebondissements inattendus. La musique s'allie à la perfection aux images pour renforcer l'intensité dramatique, et cerise sur le gâteau, on se régale du génie de Klapisch pour les raccords. En résumé, le réalisateur signe une nouvelle fois un film qui vaut le détour!

 

                                                                                                                                                                    Maya

 

Que pourraient bien devenir les personnages principaux du film, 10 ou 20 ans après?

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Guillaume imagine…

10 ans plus tard le trader exerce toujours son métier dans les tours de la Défense. Il a retiré sa plainte contre France, et celle-ci n'a jamais fait de prison. France a toujours refusé, et refuse toujours de voir le trader. Mais maintenant qu'Alban est majeur, elle le revoit de temps en temps. Car les liens qu'elle a créés avec lui quand il était jeune sont très forts.

 

                                                                                                                                                                 Guillaume  


Manon imagine…

France n’est pas arrêtée, et retrouve son travail.

Alban, 10 ans plus tard est majeur. Il se promet de ne jamais ressembler à son père. Il  décide de partir chez France pour la revoir après tant d’années. Lorsqu’il arrive là-bas, on l’accueille avec joie. Il reste une semaine. Au moment où il allait rentrer chez lui, à Paris, on apprend la mort du directeur de l’entreprise où France travaille encore aujourd’hui. Il se propose comme directeur le temps de trouver un remplaçant. Il dit que c’est pour "payer" ce que son père a fait subir à l’entreprise et aux employés il y a 10 ans et aussi parce que cela lui fait plaisir d’aider les autres. Au bout d’un mois, Alban adore ce travail et décide de se présenter pour devenir le directeur. 

                                                                                                                                                                      Manon

 

Elise imagine...

France est arrêtée malgré les protestations des personnes présentes. Mélody pousse Steve à porter plainte contre elle pour l’enlèvement d'Alban et il le fait, encouragé par la rancœur qu'il éprouve envers la poignée d'ouvriers qui l'ont tabassé. Mais au fil des différentes confrontations avec France, il doute d'avoir fait le bon choix. Alban réclame France à plusieurs reprises ce qui met Mélodie en colère car elle ne conçoit pas que Steve tolère des jérémiades pareilles, et ce même Steve se retrouve à devoir choisir entre la femme qu'il aime et son fils. Il se positionnera du côté de son fils en comprenant que la motivation de France n'était pas de le blesser, ni lui, ni Alban, mais juste la suite logique bien qu'extrême de ses actions pour le rendre plus humain et retirera sa plainte.

         Dix années plus tard, Alban a 17 ans. Son père est toujours trader et a trouvé quelqu'un d'autre après Mélody. Sa nouvelle belle-mère est une femme aimante, sévère mais juste, avec les pieds sur terre. Et à l'occasion de ce 17ème anniversaire, Alban et sa famille vont manger chez France, comme tous les ans. Cette année, le gâteau sera au chocolat et il partagera une fois de plus la dernière part avec la plus jeune fille de France.

 

                                                                                                                                                                          Elise