vendredi 14 octobre 2016 à 20h45

DIAMANT NOIR

    Né à Paris en 1981, Arthur HARARI a grandi à Bagnolet (93), dans la maison construite par ses parents architectes (c'est d'ailleurs cette maison que l'on voit dans la première scène de cambriolage de Diamant noir).

    Arthur Harari a fait des études de cinéma à l’Université. Entre l’âge de 17 et 21 ans, bien avant de réaliser "Diamant noir", il co-réalise plusieurs courts-métrages en super 8 avec son frère Tom. En 2002, il se lance dans la réalisation de son premier court-métrage en 16 mm "L’homme dedans" qu’il a intégralement auto-produit. "Des jours dans la rue", est son premier moyen métrage en 35 mm, déjà sélectionné au festival de Pantin.

    Arthur s'est également fait remarquer avec deux courts métrages :        "La Main sur la gueule", en 2007 (qu'il est venu présenté au cinéma), sur les retrouvailles houleuses entre un père bourru et son fils pas prodigue pour un sou, et "Peine perdue", en 2013, étonnante séquence de drague qui évoque autant Rohmer qu'Une partie de campagne.

    Dans la fratrie Harari, le cinéma se conçoit en famille. Tom, l'aîné, est chef opérateur (autodidacte, fait inhabituel dans la profession) ; Lucas, le benjamin, est illustrateur mais promène aussi son visage de rebelle dans les films d'Arthur, le cadet, qui est donc réalisateur et parfois acteur, comme dans "La Bataille de Solférino", de sa compagne, Justine Triet ("Victoria", à l’affiche au cinéma la semaine du 5 octobre).

   Son grand-­père, Clément Harari (1919-­2008), était un comédien truculent et très prolifique (deux cents films et pièces de théâtre). « Quand on s'est rendu compte avec mon frère aîné que le cinéma était ce qui nous excitait le plus, on a bénéficié de la bienveillance familiale. Il n'y a pas eu de facilité particulière pour autant : j'ai fait une licence de cinéma à la fac de Saint-Denis. Mais j'ai assez vite arrêté les cours pour faire des films, à chaque fois avec un peu plus de moyens. »

           "Grand admirateur de ­Pialat, Arthur Harari partage avec le ­cinéaste d'A nos amours un goût pour les rapports familiaux conflictuels, l'âpreté des sentiments, et d'évidentes qualités pour dégoter et diriger des tronches rarement vues dans le cinéma français."

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