CHAPARRI, LES SEPT OURS DE LA MONTAGNE SACRÉE 

Vendredi 12 février à 20h45

Séance en présence des réalisateurs

Nathalie et André CHARLES-DOMINIQUE

A propos des réalisateurs :

 

Nathalie, ancienne chorégraphe, est aujourd'hui réalisatrice de films documentaires.

 

André, ancien ingénieur agronome, a accompagné Nathalie dans la réalisation de Chaparri.


 

Nathalie et André Charles-Dominique vivent en Creuse et ont tourné un documentaire au Pérou

 

 

 

André et Nathalie, documentaristes, ont choisi la Creuse comme point d’attache entre deux voyages. - Berche Sylvie

André et Nathalie, documentaristes, ont choisi la Creuse comme point d’attache entre deux voyages. - Berche Sylvie

 

 

Nathalie et André Charles-Dominique ont réalisé un film documentaire, « Chaparri, les sept ours de la montagne sacrée », tourné au Pérou en 2014, qui sera projeté vendredi à Aubusson. Entre deux voyages et deux tournages, ils vivent en Creuse, à Ceyroux.

 

Nathalie Charles-Dominique est cinéaste. Avec son mari, André, elle a réalisé un film documentaire, « Chaparri, les sept ours de la montagne sacrée », tourné au Pérou en 2014, qui sera projeté vendredi 12 février au cinéma Le Colbert, à Aubusson.

 

 

Le couple vit en famille à Ceyroux, où il s'est installé peu après son retour. Nathalie est titulaire d'une maîtrise « Cinéma-arts du spectacle » obtenue à la Sorbonne, et est diplômée du conservatoire européen d'écriture audiovisuelle de Paris, comme André. C'est durant ces études qu'ils se sont rencontrés. André est également ancien ingénieur agronome, et auteur de contes et fabliaux.

 

Au Pérou, Nathalie et André ont rencontré la communauté Chaparri, composée de 500 familles : « L'idée de départ est d'aller découvrir le projet de cette communauté de préservation des ours Andins, ou ours à lunettes. C'est seulement sur place que nous avons pris conscience de l'ampleur de ce projet, portant sur bien d'autres choses. Nous pensions filmer deux semaines, puis nous promener. Nous y sommes restés un mois et demi et avons reporté notre retour en France. C'était dense. Nous étions pris tout le temps », raconte Nathalie. « Nathalie filmait, caméra à l'épaule, du matin au soir. Je faisais la prise de son, ce qui me laissait du temps pour rencontrer les gens », complète André. La communauté a, par bien des points, su prendre son devenir en main, de façon collective. « Tuer un ours nourrit une famille. Préserver l'espèce et la faire découvrir nourrira toute la communauté », explique le chef de la communauté au cours du documentaire.

Les Chaparri ont changé leur devenir

Au départ, ce territoire, situé au pied de la Cordillère des Andes, au nord-ouest du Pérou, chez les Mochica, était une seule et immense propriété agricole (hacienda), sur laquelle s'installait déforestation et éradication du gibier, entraînant la disparition des espèces animales en présence. On cultivait les terres planes et l'on chassait dans la montagne. La réforme agraire de 1977 permet alors aux paysans sans terre d'y travailler pour eux. Vingt ans plus tard, sept mille hectares sont cultivés en agriculture biologique. Une réserve protégeant les ours est ouverte, l'écotourisme fait vivre les habitants, qui peuvent ainsi aménager leurs écoles. La création de dispensaires, dans cette région isolée durant la saison des pluies, leur offre l'accès à la santé. Un système de mutuelle finance les soins qui doivent être dispensés à l'hôpital, plus éloigné.

Sylvie Berche