Longtemps considérée comme une faiblesse des individus face à un événement, un stress, la dépression est aujourd’hui définie comme une maladie, un trouble
mental chronique qui limite le fonctionnement psychique, entraine un dysfonctionnement social et une souffrance personnelle aux conséquences parfois lourdes. Ce trouble affecte environ 15 à
20% de la population mondiale sur la vie entière, et se traduit par une tristesse pathologique, une perte de plaisir et des symptômes cognitifs (mémoire, langage, raisonnement ou jugement).
L’OMS classe cette maladie au 1° rang mondial à l’horizon 2030, avec un impact majeur de la COVID19. Des études chez l’homme par imagerie cérébrale, ou en post-mortem sur des tissus cérébraux
ont permis d’établir des bases neurobiologiques de la dépression ; les neurobiologistes ont également mis au point des modèles animaux qui nous éclairent sur les dysfonctions chroniques
au sein des cellules neurales, mais aussi sur les mécanismes de vulnérabilité interindividuelle face à la dépression. Dans l’ensemble, ces études ouvrent de nouvelles pistes
thérapeutiques pour cette maladie, pour laquelle les traitements actuels demeurent insatisfaisants.